Botaniste et voyageur, Girolamo Benzoni décrit dans son Histo-ria del Mondo Nuovo (1572) la préparation de la boisson au cacao par les Aztèques : « Ils font sécher les fèves au feu dans un pot de terre.
Puis les cassent entre deux pierres et les mettent en farine qu’ils versent dans des gobelets faits à partir de courges.
Puis ils les détrempent peu à peu avec de l’eau et bien souvent y mettent de leur poivre long et boivent tout cela. »
Le breuvage est ensuite remué avec un moulinet, jusqu’à ce que le gras du cacao, remontant à la surface, puisse être retiré.
Les Aztèques y ajoutent en outre force épices et aromates (piments, graines de bombax, anis, etc.) et colorent parfois le liquide avec du rocou, peut-être pour qu’il ait l’apparence du sang que l’on buvait volontiers lors des sacrifices humains.
Les colons espagnols vont adapter la boisson à leur goût en y ajoutant du sucre de canne ; ils la préparent avec de l’eau chaude (pour faciliter la dissolution des ingrédients ?) et expérimentent des épices plus douces pour l’aromatiser : en 1630, le missionnaire Thomas Gage note l’usage de clous de girofle, de cannelle, d’amandes, de vanille, de musc ou d’ambre.
Le XVIIe siècle voit applique les principes socialistes au capitalisme en créant à Noisiel, en 1874, une cité pavillonnaire avec jardins pour ses employés.
Dans la cité ouvrière, écoles, bibliothèque et soins médicaux sont gratuits ; l’épicerie vend à prix coûtant les produits de la ferme Menier, que l’on paye en jetons Menier. Engagé dans la politique, Emile-Justin Menier est élu député en 1876.
Fragilisée par la crise de 1929 puis par la Seconde Guerre mondiale, l’usine a fermé ses portes en 1959.
Chef-d’oeuvre de briques polychromes et de fer, rénové en 1860 par Jules Saulnier et en 1906 par Stephen Sauvestre (collaborateur d’Eiffel), elle est aujourd’hui classée et abrite depuis 1995 le siège social de Nestlé-France.