Selon la légende, les Mayas dont les origines remontent avant notre ère, avaient un grand prêtre qu’il tenaient pour Dieu et qu’ils appelaient Quetzacoatl, le serpent à plumes. Ils disaient qu’Il était le jardinier du Paradis où vivaient les premiers hommes. Il était laid, sa tête était longue et Barbue.
Il possédait de grandes richesses : des maisons en pierres vertes précieuses, d’autres faites d’argent , de coquillages colorés et blancs.
Il avait des turquoises, des oiseaux extraordinaires et des plumes somptueuses.
Il avait aussi tout ce qu’il fallait pour boire, manger et s’habiller.
Et il possédait de plus, une abondance d’arbres de cacao « cacahuaquahitl » dont il avait appris La culture aux Mayas.
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais vint le temps où s’acheva la fortune de Quetzacoatl et des Mayas.
Trois sorciers jaloux de leur bonheur et de leur richesse vinrent à Tula au Mexique.
L’un d’entre eux, Le magicien Titlacauan, prit la forme d’un vieillard chenu et vint trouver Quetzacoalt.
Il lui dit : » Seigneur, je t’apporte un breuvage qui est bon et qui enivre celui qui le boit ; il t’attendrira le cœur, te guérira et te fera connaître la route de ton prochain voyage au pays où tu retrouveras la jeunesse « .
Quetzacoalt but la potion et perdit la tête.
Il fit brûler toutes ses maisons d’argent et de coquillages, fit enterrer ses trésors dans la montagne et dans les lits des rivières et transforma les arbres de Cacao en une autre espèce qui ne donnait ni Fève, ni fruit.
Puis il quitta Tula pour le pays où il pensait retrouver la jeunesse, en direction du soleil Levant, vers l’Est.
Il embarqua, paré de plumes, sur un radeau fait de serpents entrelacés*, en promettant de revenir un jour, lors d’une année placée sous le signe du roseau.
Il reviendrait à l’endroit même d’où il partait pour rapporter à son peuple tous les trésors du Paradis.