Sur l’ensemble des chocolats fabriqués en France, un chocolat sur trois est une tablette.
Il existe plusieurs sortes de tablettes selon les ingrédients que l’on ajoute au chocolat : Les tablettes de chocolat noir (cacao, beurre de cacao, sucre) Les tablettes de chocolat au lait (cacao, beurre de cacao, sucre et lait) Les tablettes de chocolat blanc (beurre de cacao, sucre et lait).
Les tablettes de chocolat auquel on peut ajouter des noisettes, du riz soufflé, des raisins, du nougat, etc. Les tablettes de chocolat fourré : aux fruits, à la pâte d’amande, à la nougatine, etc.
La tablette n’était pas inconnue des Aztèques.
Le missionnaire Thomas Gage rapporte dans son ouvrage de 1630 que « les Indiens mettent (de la pâte de cacao) sur une feuille de palmite, et puis la posent à l’ombre où elle s’endurcit ».
Pendant plusieurs siècles le chocolat à boire a été préparé en Europe à partir d’un boudin ou d’un pain de pâte de cacao.
Mais tous ces objets, même ceux qui intégraient sucre et épices, n’étaient pas directement consommables.
Les Anglais furent les premiers, en 1674, à proposer du « chocolat en boudins à l’espagnole » qui pouvait être croqué.
Bientôt suivirent d’autres formes de chocolat solide à déguster, comme les pastilles.
La tablette telle que nous la connaissons, aisément fractionnable grâce à sa structure en carrés, suivit de peu l’invention des procédés de moulage, en 1830, qui rendaient sa réalisation possible (voir Moulé).
Curieusement c’est le pays qui l’a inventée, la Grande-Bretagne, qui en mange le moins en Europe, où elle est partout vendue au format de 100 g. C’est la première forme de chocolat produit (30 %) et consommé (45 %) en France, où quatre millions de tablettes sont dévorées chaque jour, dont environ 50 % au lait et 40 % noir.
Elles sont d’une grande diversité : natures, aux noisettes ou aux amandes, au riz soufflé, fourrées de praliné ou de pâte d’amandes, etc.
L’artisan Yves Thuriès a créé des variétés marbrées, qui associent par exemple chocolats noir et au lait.
Michel Chaudun fut le premier à lancer en 1993, pour Weiss, une tablette aux éclats de fèves de cacao, torréfiées et broyées, idée ensuite reprise par bien d’autres chocolatiers, artisans ou industriels.
L’engouement récent pour le chocolat noir à forte proportion de cacao et pour les grands crus a en outre donné naissance à des tablettes, souvent dites « de dégustation », dont le discours publicitaire vise essentiellement les adultes.